Contre-révolutionnaire, au sens où l’on considère les causes sociales et économiques d’une certaine écologie humaine qui commande justice. Cela est compréhensible, dans ce qui mena à terme à la révolution. Mais qui entend certaines conséquences de ladite révolution, par pans, comme vraisemblablement injustes et néfastes.
Que l’on consente même à l’action, en vue d’une grande partie de la rhétorique causale, mais que l’on réfute dans ses effets, cette dernière dans sa logique auto-réalisatrice et auto-déterminante ad vitam. De ce qui constituera à posteriori l’ontologie révolutionnaire et sa résonance.
Pour ainsi dire, compréhensible en 1789, pour imager : de « jeter le pavé dans la marre ». Le poids fiscal sur le tiers-état, la piteuse régulation des prix après de mauvaises récoltes, une dette publique massive aux mains du roi…
Mais qui ne consent à considérer les effets dudit pavé, de ladite rébellion : qui sont tels l’onde sur l’eau, comme infiniment voués. L’onde avançant avec pour cause le jet de pierre premier de 1789 était amenée à s’estomper. Mais continuant à jeter des pierres partout où l’onde s’affaiblit, afin de perpétuer de néfastes conséquences, pointant du doigt le lieu du jet initial… Rapporter causalement, totalement, ce jet nouveau au premier, c’est excéder.
L’esprit faussaire de la révolution.
C’est dans cette eau claire pleine de gravats, miroitante, que l’on retrouve la petite france post-terreur se sonder. Dans ce miroir déformant, ondulant. Croyant devant ce reflet faussé, que c’est cela qu’elle était amenée à devenir.
De la consécration de la France à la Vierge Marie par Louis XIII, à Marianne, la belligérante putain exhibée seins nus. Elle n’est ni une Ève ni une Marie-Madeleine, mais une Ishtar déchue au bonnet grossier, une médiocre hétaïre phrygienne. L’anti, qui vraiment corrompt l’héritage de la pucelle d’Orléans.
Le drapeau tricolore a ses gloires que nul ne saurait lui enlever. Il y eut une certaine aristocratie veule et oisive que l’on surprit, une frange de la paysannerie soumise à moins d’arbitraire, l’abolissement d’excès juridiques profitables à de mauvais puissants… Mais quand cela sembla devenir, à tort, antinomique avec l’Histoire de France ?
La France à la face déformée partout où elle s’y cherche. Ainsi, c’est cette onde superficielle, dont le passage défigure celle s’y regardant, qui légitime aux yeux d’un grand nombre, le droit de la lapider elle en sa chair. Finalement et sans appel. Défigurer celle qui confond son visage et sa réflection troublée par ce miroir grimacier.
Il n’y a pas, au milieu de ce lac, à force d’y jeter des pierres, d’isthme abondant et luxuriant. Il y a une terre artificielle désolée de son égoïsme, de ses amas branlants, de l’agglomérat défait qui la constitue.
Il n’y a pas de table-rase, il n’y a pas de nouvelle France. Il n’y a pour chaque petit égocentrisme erratique un État entier à soumettre. Il n’y a pour ses tortionnaires de grâce, ni pour ses proxénètes, d’avenir dans la maison close.
Si Venise eût été bâtie par de petites hordes recroquevillées, par des pilotis d’infortune sans s’ancrer sous les eaux… Elle ne serait devenue Venise mais une pitoyable Atlantide ensevelie. Sûrement par orgueil en aurait-elle gardé le nom, mais n’aurait eu en comparaison, que le méprisable ridicule de sa prétention.
Aussi une France, un peuple et des dirigeants qui ne s’en revendiquent plus, disparaît. Sans se réclamer de l’unification politique et religieuse clodovicienne, de l’impériale renaissance culturelle carolingienne, de la justice saint-louisienne et des lègues Napoléoniens. Elle n’est qu’une république de fatuité anguilleuse. Si elle n’est plus mère patrie mais patrie seule, puisse ledit père s’il en est, parfois, de mauvais port venir la piétiner d’ailleurs… Elle ne saurait être France jamais, Ni demi-France, mais plus jamais France.
Ainsi que l’on ne s’attache point à la terre comme le servage russe, mais comme la fleur qui y pousse. Sinon comme la greffe symbiotique des plus beaux jardins. Même par endroits d’un exotisme fastueux. Importé de volonté d’homme ou porté par le vent qui de l’étranger ramène et procède naturellement. Mais jamais, n’appellera t-on sans tordre les mots, une terre remplie d’adventices : un jardin. Laissant l’étranger à sa propre « mère patrie » en friche. L’homme de la terre inculte et abandonnée; c’est là le tas de fumier pour stimuler la culture d’où l’on n’a rien planté.
Alors il y a une fois de plus, le lys arraché et la terre éventrée épandue de fumier. Sans agriculture, sans métayage ni récolte. La source d’eau tarie et graveleuse, la nation enfrichée et le peuple acculturé.
Mais point de passéisme, de pessimisme, de fantasmes agonisants ou de langueurs nationalistes excessives…
Nous dirons ceci : À l’exsangue de notre hymne, de la sueur et du bastissement.
Plus largement comprenant ainsi, une confédération européenne et non un fédéralisme ratiboisant. Une Nation au sens grec comme il y en eût en Civilisation. Un fil d’ariane européen dans un concert harmonieux. Accordés de principes colloqués, enracinés dans la commune culture européenne : en concorde comme en intrigues.
Conscients des problèmes, qui prévient offre à résoudre, et qui parvient en vérité; prévaut !